• Les présidents de la République

     

        Les présidents de la République

                                      

                                                                               Emmanuel MACRON

     

    Les présidents de la République

     

     

     

    Emmanuel MACRON est le huitième Président de la Vème République française.

    Fondateur du mouvement « En marche ! », créé le 6 avril 2016, il l’a dirigé jusqu’à sa première victoire à l’élection présidentielle, le 7 mai 2017.

    Le 24 avril 2022, Emmanuel MACRON est réélu Président de la République. 

    Né en décembre 1977 à Amiens, dans la Somme, Emmanuel MACRON a étudié la philosophie avant d’intégrer l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), dont il a été diplômé en 2004.

    Emmanuel MACRON a alors intégré l’Inspection Générale des Finances (IGF) où il a travaillé quatre ans avant de rejoindre le secteur bancaire.

    Il est devenu, en 2012, secrétaire général adjoint de la Présidence de la République. Il a quitté ses fonctions en juillet 2014 avant de devenir ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique d’août 2014 à août 2016.

    En savoir plus sur le rôle du Président de la République :

     

                                                            François Hollande

     

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    12 août 1954
    Naissance à Rouen. Il étudie à HEC et à l'Institut d'études politiques de Paris.

    1979 
    Adhésion au Parti Socialiste

    1980
    Sorti de l’ENA (promotion Voltaire), il devient auditeur à la cour des comptes et maître de conférences à l'IEP de Paris.

    1981
    À la suite de l'élection de

     
    François Mitterrand

      à la présidence de la République, François Hollande devient chargé de mission à l'Élysée. Lors des élections législatives de juin 1981, il est candidat en Corrèze.

    1983
    Directeur de cabinet de deux porte-parole successifs du gouvernement Pierre Mauroy : Max Gallo et Roland Dumas. 

    1984
    Conseiller référendaire à la Cour des comptes

    1988-1993 puis de 1997- 2012
    Député de la Corrèze
    Pendant la période de latence de 1993 à 1997 où il perd son mandat de député, il prend la présidence du club « Témoin » de Jacques Delors.

    Novembre 1994
    Secrétaire national du Parti socialiste chargé des questions économiques

    1995
    Lionel Jospin le nomme porte-parole du Parti socialiste.

    1998-2008
    Premier secrétaire du Parti Socialiste

    2001-2008
    Maire de Tulle 

    2008-2012
    Président du conseil général de la Corrèze

    Mars 2011 
    Candidat à la primaire socialiste, qu’il remporte sept mois plus tard.

    Mai 2012
    François Hollande devient le septième président de la Ve République.

     

                              Nicolas Sarkozy

     

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    28 janvier 1955 
    Naissance à Paris dans le XVIIe arrondissement

    1979-1981
    Institut d'Études Politiques de Paris.
    Mémoire sur le Référendum du 27 avril 1969

    1977
    Conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine

    1978
    Maîtrise de droit privé

    1981
    Certificat d’aptitude à la profession d’avocat 

    1983 à 2002
    Maire de Neuilly-sur-Seine

    1986-1988
    Vice-Président du Conseil Général des Hauts-de-Seine, chargé de l'enseignement de la culture

    1988-2002
    Député des Hauts-de-Seine (6e circonscription)

    6 février 1998
    Secrétaire général du RPR

    1993-1995
    Ministre du Budget et de la Communication

    1993-1995
    Porte-Parole du Gouvernement

    Juillet-septembre 1999
    Député Européen

    2002-2004 
    Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité Intérieure et des Libertés Locales

    2004 - 2005
    Ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie 

    28 novembre 2004
    Président de l'UMP 

    2004-2007
    Président du Conseil Général des Hauts-de-Seine

    Mai 2005 - mars 2007
    Ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du Territoire 

    6 mai 2007
    Élu président de la République française avec 53,06% des voix 

     

                                                              Jacques Chirac

     

     

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    29 novembre 1932 
    Naissance à Paris.
    Il fait ses classes au lycée Carnot et Louis-le-Grand, puis à l'Institut d'Études Politiques de Paris.

    16 mars 1956 
    Mariage avec Bernadette Chodron de Courcel dont il aura deux enfants 

    1957-1959
    Élève de l'École Nationale d'Administration

    1962
    Auditeur à la Cour des Comptes 
    Chargé de mission au Secrétariat Général du Gouvernement
    Chargé de mission au cabinet du Premier ministre Georges Pompidou

    1965-1993
    Conseiller référendaire à la Cour des comptes

    Mars 1965-mars 1977
    Conseiller municipal de Sainte-Féréole (Corrèze)

    Mars 1965-mars 1977
    Député de la Corrèze

    1967-1968
    Secrétaire d'État aux Affaires Sociales, chargé des problèmes de l'emploi (Gouvernement deGeorges Pompidou )

    1968
    Conseiller Général du canton de Meymac, réélu en 1970, en 1976 et 1982

    1968-1971
    Secrétaire d'Etat à l'Économie et aux Finances (Gouvernements de Georges Pompidou, Maurice Couve de Murville, Jacques Chaban-Delmas)

    Juin-août 1968
    Député UDR de la Corrèze

    1969
    Trésorier de la Fondation Claude Pompidou, venant en aide notamment aux personnes âgées et aux enfants handicapés

    1970 à mars 1979
    Président du Conseil Général de Corrèze

    1971-1972
    Ministre délégué auprès du Premier ministre chargé des relations avec le Parlement (Gouvernement de Jacques Chaban-Delmas)

    1972-1973
    Ministre de l'Agriculture et du Développement rural (Gouvernement de Pierre Messmer)

    Du 4 mars au 5 mai 1973
    Réélu Député de la Corrèze

    1973-1974
    Ministre de l'Agriculture et du Développement rural (Gouvernement de Pierre Messmer)

    1974
    Ministre de l'Intérieur (Gouvernement de Pierre Messmer)

    27 mai 1974
    Premier ministre

    Décembre 1974-juin 1975
    Secrétaire Général de l'Union des Démocrates Républicains (UDR)

    Juin 1975

    Secrétaire Général d'Honneur de l'UDR

    25 août 1976
    Présente la démission de son Gouvernement

    De 1976-15 mai 1995
    Réélu Député de la Corrèze (3e circonscription)

    5 décembre 1976-12 novembre 1994
    Élu Président du Rassemblement Pour la République (RPR)

    20 mars 1977-16 mai 1995
    Élu maire de Paris

    1er mai 1979
    Élu président de l'Association Internationale des Maires et responsables des capitales et métropoles partiellement ou entièrement Francophones (AIMF)

    10 juin 1979
    Élu au Parlement Européen (liste défense des intérêts de la France en Europe), démissionne de son mandat en 1980

    20 mars 1986-10 mai 1988
    Premier ministre (cohabitation)

    7 mai 1995
    Élu Président de la République Française

    17 mai 1995
    Investiture comme Président de la République

    5 mai 2002
    Élu Président de la République Française

    16 mai 2007
    Il quitte l'Élysée après la cérémonie d'investiture deNicolas Sarkozy .

    9 juin 2008
    Lance la "fondation Chirac" pour le développement durable et le dialogue des cultures

    26 septembre 2019 
    Décès à Paris

     

                                                          François Mitterrand

     

     

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    26 octobre 1916
    Naissance à Jarnac

    Septembre 1939
    Il est mobilisé alors qu’il achève ses études à Paris. Trois fois cité, il est blessé et fait prisonnier.

    Décembre 1941
    Il parvient à s'évader lors de son transfert dans un camp de représailles. 

    1943
    De retour en France, il entre dans la Résistance, où il fédère et dirige l'ensemble des mouvements de résistance des prisonniers de guerre.

    Août 1944
    Il participe à l'éphémère « gouvernement des secrétaires généraux » auquel le général de Gaulle confie la responsabilité du territoire national jusqu'à l'installation du gouvernement provisoire à Paris.

    Novembre 1946
    Député de la Nièvre

    1947-1948
    Ministre des Anciens combattants et des Victimes de guerre

    1950-1951
    Ministre de la France d'outre-mer
    En tant que partisan résolu de la décolonisation, il met fin aux tensions qui menaçaient la cohésion de plusieurs territoires et noua, avec les leaders africains, des relations personnelles et durables. 

    Juin-septembre 1953
    Ministre d'État délégué au Conseil de l'Europe.
    Il démissionne à la suite de la déposition du sultan du Maroc.

    1954-1955
    Ministre de l'intérieur dans le cabinet Mendès-France 

    1956
    Garde des sceaux dans le cabinet Guy Mollet.
    C’est sa dernière fonction ministérielle ; il refuse par la suite celles qu'on lui offre dans les derniers cabinets de la IVe République, dont il désapprouve la politique algérienne.

    1958
    François Mitterrand dénonce le « coup d'État » qui a porté le général de Gaulleau pouvoir et prend position contre les institutions de la Ve République. Il y perdit son siège de député, qu'il retrouve dès 1962 après un bref passage au Sénat.

    1959
    Élu maire de Château-Chinon 

    1964
    Président du conseil général de la Nièvre

    1965
    Candidat unique de la gauche à l'élection présidentielle, il met le général de Gaulle en ballottage et recueille près de 45% des suffrages au second tour.

    1971
    Rénovation du parti socialiste au congrès d'Epinay

    1974
    Il est battu de peu aux élections présidentielles parValéry Giscard d’Estaing .

    1981
    Il remporte les élections présidentielles face au président sortant. 

    1988
    Réélu Président de la République
    Ses deux septennats sont marqués par un ensemble de mesures sociales, par l'extension et le renforcement des libertés locales et de la liberté d'expression, par la modernisation du code pénal, l'abolition de la peine de mort, par de « grands projets »: l'Arche de la Défense, le Grand Louvre, la Bibliothèque nationale qui porte son nom.
    Il connaît deux périodes de cohabitation (1986-1988 et 1993-1995)

    25 juin 1992
    Lois constitutionnelles qui valident l’intégration de la France à l’Union Européenne

    8 janvier 1996
    Mort à Paris

    Source : Institut François Mitterrand

     

                                                      Valéry Giscard d'Estaing

     

     

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    2 février 1926
    Naissance à Coblence, Allemagne
    Lycée Blaise-Pascal à Clermont-Ferrand, école Gerson, lycée Janson-de-Sailly et Louis-le-Grand à Paris

    Août 1944
    À l'âge de 18 ans, il participe à la Libération de Paris en tant que membre du service d’ordre, puis il s’engage dans la 1ère armée française, sous les ordres du général de Lattre de Tassigny.

    13 avril 1945
    Élevé au grade de brigadier, cité à l’ordre de l’Armée pour sa bravoure, décoré de la croix de guerre 39-45.

    Septembre 1945
    Il réintègre le lycée Louis le Grand pour préparer l’École Polytechnique, où il est reçu en juillet 1946.

    1949-1951
    Elève à l'École Nationale d'Administration, en vertu du décret du 19 juillet 1948, qui permet à un polytechnicien par promotion d'y entrer sans passer de concours. 

    1952
    Adjoint à l'Inspection des finances 

    1954 
    Inspecteur des finances

    Juin-décembre 1954
    Directeur adjoint du cabinet d'Edgar Faure, président du Conseil

    1956-1959
    Député du Puy-de-Dôme

    1956-1957
    Membre de la délégation française à la XIe session de l'Assemblée générale des Nations Unies

    1958-1974
    Conseiller général du canton de Rochefort-Montagne

    Janvier 1959
    Secrétaire d'État aux Finances

    Janvier-avril 1962
    Ministre des Finances

    Avril-novembre 1962
    Ministre des Finances et des Affaires économiques

    Novembre-décembre 1962
    Député du Puy-de-Dôme 

    1962-1966
    Ministre des Finances et des Affaires économiques 

    1966-1967
    Réintégré à l'Inspection des finances 

    1966
    Président de la Fédération nationale des républicains indépendants 

    1967-1969
    Député du Puy-de-Dôme (deuxième circonscription : Clermont Nord et Sud-Ouest) 

    1967-1968
    Président de la commission des finances, de l'économie générale et du plan de l'Assemblée nationale

    1970 
    Président du conseil de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE)

    1969-1974 
    Ministre de l'Économie et des Finances 

    19 mai 1974-19 mai 1981
    Élu troisième président de la Ve République
    Son mandat est marqué notamment par l'abaissement du droit de vote à 18 ans, la dépénalisation de l'avortement, l’instauration du divorce par consentement mutuel, et l'élargissement du droit de saisine du Conseil constitutionnel.

    1982-1988
    Conseiller général du Puy-de-Dôme (canton de Chamalières)

    1984-1989
    Député UDF du Puy-de-Dôme, deuxième circonscription

    1986-2004
    Président du Conseil régional d'Auvergne 

    1989-1993
    Député européen

    2003
    Membre de l’Académie française, au siège qu’occupait Léopold Sédar Senghor.

    2004
    Il commence à siéger au Conseil Constitutionnel, dont il est membre de droit depuis la fin de son mandat présidentiel.

    2 décembre 2020
    Il décède dans sa propriété d’Authon dans le Loir-et-Cher, à l'âge de 94 ans.

     

                                                           Georges Pompidou

     

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    5 juillet 1911
    Naissance à Montboudif, en Auvergne de parents instituteurs. 
    Son père exerça d'abord son métier dans le Cantal et devint plus tard professeur d'espagnol à Albi où le futur président fit toutes ses études jusqu'au baccalauréat, obtenant un premier prix au concours général de version grecque. Il restera très attaché au pays d'origine de sa famille et se référera constamment aux valeurs de l'école républicaine : « droiture et travail ; respect du mérite et des vertus de l'esprit ».

    1931
    Il est admis à l'École Normale Supérieure après une khâgne au Lycée Louis-le-Grand à Paris. Il suit parallèlement un cursus à l'Ecole libre des Sciences Politiques, et noue des amitiés fortes, notamment avec Léopold Sedar Senghor, destiné à devenir le premier président de la République du Sénégal. 

    1934
    Reçu premier à l'agrégation des lettres, puis diplomé

    1935
    Mariage avec Claude Cahours

    1935-1938
    Professeur au lycée Saint Charles à Marseille 

    1938-1940
    Professeur de classe préparatoire au lycée Henri IV à Paris.

    1940-1944
    Officier de renseignement au 141e régiment d’infanterie alpine.
    Il travaille en parallèle à une travaille à l’édition critique de Britannicus

    Septembre 1944
    Nommé chargé de mission pour l'Éducation nationale au cabinet du général de Gaulle, président du Gouvernement provisoire de la République française. Il noue avec lui des liens de confiance et d’amitié.

    1946-1949
    Après le départ du Général, il entre au Conseil d'État mais reste un des proches conseillers de de Gaulle en vue d’un futur retour au pouvoir.

    1946-1949
    Directeur du commissariat au Tourisme

    1948 à 1953
    Chef de cabinet du  généra

    1954-1958
    Banque Rothschild

    Juin 1958-janvier 1959
    Directeur de cabinet du général de Gaulle. Il y joue un  rôle primordial dans la préparation de la nouvelle Constitution de la Ve République, et l’assainissement de l'économie avant l’entrée dans la Communauté Economique Européenne.

    1er juin 1959-7 janvier 1962
    Président du conseil constitutionnel 

    1961 
    Publication d’une anthologie poétique précédée d'une longue préface 
    Porte-parole officieux du général  dans les négociations avec le FLN algérien 

    Avril 1962-juillet 1968
    Premier Ministre

    Avril 1969 
    Le projet de régionalisation et de réforme du Sénat est rejeté par référendum, ce qui provoque la démission du général de Gaulle.

    15 juin 1969 
    Georges Pompidou est élu président de la république. 

    Décembre 1969 
    Sommet européen de La Haye, qui rétablit la concorde entre les six membres fondateurs de la Communauté Européenne définit les conditions de la négociation avec la Grande-Bretagne, amorce l'Union Economique et Monétaire et ébauche une coopération politique. 

    Février-mars 1970 
    Premier voyage officiel à l'étranger, aux Etats-Unis, signe diplomatique fort en période de Guerre froide. Il rencontre encore à trois reprises le Président Richard Nixon, notamment en décembre 1971 aux Açores où ils fixent ensemble les grandes lignes d'une réorganisation monétaire mondiale, malheureusement sans résultat durable.
    Des divergences commerciales monétaires politiques (Proche-Orient relations avec l'U. R.S.S.) culminent avec la crise pétrolière de la fin de 1973 et le refus par la France d'un accord général des pays consommateurs de pétrole en février 1974 à Washington.
    Avec l'U.R.S.S. alors dirigée par Leonid Brejnev, cinq rencontres ont lieu, en cinq ans.

    1973 
    Pompidou voit ses forces physiques minées par la maladie de Waldenströ 

    2 avril 1974 
    La mort de Pompidou interrompt son mandat après quatre ans et neuf mois seulement.
    Son épitaphe est rédigée ainsi : « Les peuples heureux n'ont pas d'histoire, je souhaiterais que les historiens n'aient pas trop de choses à dire sur mon mandat »

     

                                                            Charles de Gaulle

     

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    22 novembre 1890
    Naissance à Lille, troisième enfant d'une fratrie de 5, dans une famille de juristes parisiens originaire de Champagne.
    Il effectue une partie de ses études primaires à l'école des Frères des écoles chrétiennes de la paroisse Saint-Thomas-d'Aquin.

    1905
    Lois d’interdiction des congrégations religieuses en France. Le jeune Charles achève ses études secondaires chez les jésuites du Sacré-Coeur, en Belgique.

    1908
    Il est admis à l'École militaire de Saint-Cyr, après avoir suivi une année de préparation au collège Stanislas.

    1912
    À la sortie de l’École, il rejoint le 33e régiment d'infanterie à Arras, sous les ordres du colonel Pétain.

    1914-1918
    Le capitaine de Gaulle se distingue par sa bravoure. Plusieurs fois blessé, il est capturé par les Allemands en mars 1916. Sa tentative d’évasion lui vaut d’être interné dans un camp de représailles pour les officiers les moins dociles. Ces deux ans et demi de rétention lui laissent un souvenir d’inutilité amère, bien qu’il trompe l'ennui en organisant pour ses compagnons de captivité des exposés magistraux sur le déroulement des évènements militaires. Il tente de s'évader à cinq reprises.

    Avril 1919
    Il obtient son détachement auprès de l'Armée polonaise autonome.

    1922
    Retour en France et admission à l’école de Guerre. 
    L’entre-deux guerres est pour lui l’occasion de développer sa théorie militaire : La Discorde chez l'ennemi (1924), Le Fil de l'épée (1932), Vers l'armée de métier (1934), qui préconise l'usage d'un corps de blindés, La France et son armée (1938).
    Lorsque la guerre éclate, de Gaulle est colonel, commandant le 507e régiment de chars de combat (RCC), à Metz

    25 mai 1940
    Il est nommé général à titre temporaire.

    6 juin 1940
    Paul Reynaud, président du Conseil et ministre de la Guerre, le nomme sous-secrétaire d'État à la Guerre et à la Défense nationale, et le charge de coordonner l'action militaire de la France et du Royaume-Uni pour la poursuite du combat. 

    9 juin 1940
    De Gaulle rencontre le Premier ministre du Royaume-Uni, Winston Churchill.
    De Gaulle tente en vain de pousser le gouvernement français de continuer la guerre, malgré le repli de l'armée anglaise qui quitte le territoire français et rembarque à Dunkerque

    16 juin 1940
    De retour de mission en Angleterre, il apprend la demande d'armistice. Il repart aussitôt pour Londres afin de poursuivre la guerre.

    18 juin 1940
    Au micro de radio Londres, le programme en langue française de la BBC, le Général appelle tous les officiers et les soldats qui se trouvent en territoire britannique, ou qui pourraient s'y trouver, à le rejoindre et à continuer les combats. Cet appel est l’acte fondateur des Forces françaises libres, dont de Gaulle prend la tête. 
    Si l’appel du 18 juin n’est pas enregistré, on conserve en revanche celui du 22 juin.

    27 juin 1940
    Winston Churchill reconnait de Gaulle comme le chef des Français libres. Grâce à son appui, De Gaulle organise des forces armées qui deviendront les Forces françaises libres, crée un Comité national français avec l'aide de René Cassin, qui deviendra le Comité français de la Libération nationale le 3 juin 1943 puis le Gouvernement provisoire de la République française un an plus tard. Pendant ces années de guerre, il rallie progressivement les territoires de l'Empire, réalise l'union avec la Résistance intérieure, avec Jean Moulin, et fait de la France l'un des Etats vainqueurs, aux côtés des Alliés, Grande-Bretagne, Etats-Unis et Union soviétique.

    14 juin 1944
    Le général de Gaulle débarque sur la plage de Courseulles-sur-Mer, en Normandie.

    25 août 1944
    Il prononce un discours à l’hôtel de ville de Paris : « Paris ! Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! mais Paris libéré ! ».

    9 septembre 1944
    Un gouvernement provisoire, dit d’unité nationale, est fondé, présidé par le Général.

    20 janvier 1946
    Président du Gouvernement provisoire, de Gaulle, en désaccord avec l'Assemblée constituante sur la conception de l'Etat, démissionne.

    16 juin 1946
    Son discours de Bayeux expose un véritable projet constitutionnel avec un exécutif fort, germe de ce que sera la Constitution de la Ve République.

    14 avril 1947
    Il lance un mouvement, le Rassemblement du Peuple français (RPF), qui, s'il obtient d'excellents résultats aux élections municipales, ne rencontre pas le succès espéré lors des législatives de 1951. Mais le RPF forme et mobilise des militants, crée un encadrement qui se révélera important en 1958.
    L'impuissance de la IVe République face à la question algérienne conduit bon nombre de responsables politiques de tous bords à souhaiter le retour du Général.

    1954
    Publication du premier volume de ses Mémoires de Guerre

    13 mai 1958
    Putsch d’Alger.
    Le Président de la République, René Coty, décide de faire appel « au plus illustre des Français ».

    1er juin 1958
    Charles de Gaulle devient alors le dernier président du Conseil de la IVe République. Il reçoit les pleins pouvoirs et fait élaborer une Constitution.

    4 septembre 1958
    Le général de Gaulle présente aux Français le projet de Constitution de la Ve République.

    28 septembre 1958
    La nouvelle constitution est adoptée par référendum, avec 79,2% de « oui ».
    Les différents territoires français l'approuvent également, sauf la Guinée qui devient ainsi le premier état d'Afrique à obtenir son indépendance.

    21 décembre 1958
    De Gaulle est élu par un collège électoral Président de la République français et de la Communauté africaine et malgache.
    La tâche la plus urgente concerne l'Algérie. De Gaulle multiplie les voyages et s'achemine vers la solution de l'indépendance : après l'offre de "la paix des braves" en octobre 1958, il propose l'autodétermination aux Algériens l'année suivante.

    13 février 1960
    La première bombe atomique française éclate à Reganne, dans le désert algérien.

    8 janvier 1961
    Référendum sur l’autodétermination des Algériens, accepté à 75% par les Français.

    22 avril 1961
    Échec du putsch des généraux. Ouverture de négociations avec le FLN.

    22 mars 1962
    Signature des accords d'Évian, acceptés par référendum en France et en Algérie, qui accordent l'indépendance à celle-ci.
    Libéré de la guerre d'Algérie, mais non de ses séquelles (rapatriement des Français, attentats de l'OAS), le chef de l'État s'attache à mener une politique d'indépendance nationale renforçant ainsi le rang de la France. Refusant la tutelle des États-Unis, de Gaulle retire peu à peu la France du système intégré de l'OTAN (ce sera chose faite en 1966), tout en restant membre de l'Alliance atlantique. 

    22 août 1962
    Après l'attentat du Petit-Clamart, le Général propose l'élection du chef de l'Etat au suffrage universel, afin de lui assurer une légitimité nécessaire face aux députés.

    Octobre 1962
    Crise des missiles de Cuba. Le Général est le premier à soutenir Kennedy contre Khrouchtchev.

    28 octobre 1962
    Référendum sur la réforme constitutionnelle, qui valide l’élection du chef d’Etat au suffrage universel.

    22 janvier 1963
    Traité de l'Élysée entre la France et l’Allemagne fédérale. Cherchant à construire une Europe réellement européenne, de Gaulle refuse l'entrée de la Grande-Bretagne, trop liée aux États-Unis, dans la Communauté économique européenne. Il renforce la CEE avec la politique agricole commune en 1963. 
    Mener « une politique des mains libres », c'est aussi renforcer la présence de la France dans le monde auprès des états nés de l’ancienne Communauté africaine et malgache, indépendants depuis 1960, mais aussi en Asie et en Amérique latine. 

    27 janvier 1964
    De Gaulle est un des premiers chefs d’État occidentaux à reconnaître la République populaire de Chine, et à renouer des relations diplomatiques avec elle. Il s’en explique dans une conférence de presse du 31 janvier.

    1966
    En voyage au Cambodge, il prononce à Phnom-Penh un discours qui critique la politique américaine au Vietnam. 

    Juin 1966
    Voyage en URSS, pour amorcer sa politique de « Détente, Entente et Coopération », et construire « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural ». 

    Juillet 1967
    « Vive le Québec libre ! » : au cours d’un voyage au Canada, le Général accentue son opposition à l'impérialisme américain, tout en défendant la présence historique de la France en Amérique du Nord.

    1965
    L'élection au suffrage universel est mise en pratique pour la première fois. Après son premier mandat de sept ans, de Gaulle est élu au second tour face à François Mitterrand, avec 54,8% des voix.

    Mai 1968
    Contestations étudiantes et ouvrières qui ébranlent profondément la société française.

    30 mai 1968
    Le Président dissout l'Assemblée nationale, où il ne dispose que d’une très faible majorité. Les élections législatives qui suivent sont remportées par une forte majorité présidentielle.

    27 avril 1969 
    Le référendum portant sur la régionalisation et la réforme du Sénat est rejeté par 52,4% des voix. Charles de Gaulle s’était engagé à quitter le pouvoir en cas de non. Fidèle à sa promesse, il démissionne le lendemain. Il est provisoirement remplacé par le Président du Sénat Alain Poher.
    Il se retire à Colombey-les-Deux-Eglises, s'abstient de toute prise de position publique, et poursuit l'écriture de ses mémoires. 

    9 novembre 1970
    Mort de Charles de Gaulle.
    Seul le premier volume des Mémoires d'espoir est achevé. Pendant qu'à Notre-Dame de Paris a lieu une cérémonie officielle avec les autorités de l'Etat et les personnalités étrangères, il est enterré au cimetière de Colombey en présence de sa famille, des Compagnons de la Libération et des habitants de son village.

     

                                                                    René Coty

     

    Les présidents de la République

     

    20 mars 1882
    Naissance au Havre de René Coty, fils d'un directeur de collège, républicain modéré

    1899
    Il obtient le double baccalauréat en sciences et en lettres.

    1899-1902
    Étudiant à l'université de Caen, il obtient une licence en droit et une licence en lettres et philosophie.

    1900
    Il est exempté du service militaire pour maigreur.
    Il représente l'association générale des étudiants caennais au Congrès international de Paris.

    Printemps 1902
    Il participe à la campagne électorale de Jules Siegfried, député-maire du Havre

    1902
    Il prête serment d'avocat et s'inscrit au barreau du Havre (inscrit jusqu'en 1932). Il est par deux fois bâtonnier de l'Ordre

    21 mai 1907
    Il épouse Germaine Corblet, fille d'un armateur du Havre, dont il a deux filles, Geneviève (née en 1908) et Anne-Marie (née en 1910).

    1908-1919
    Conseiller municipal du Havre sur la liste Union du comité républicain du Bloc des Gauches

    1909
    Président du groupe havrais de la Ligue de l'enseignement et secrétaire général du Grand Cercle républicain

    1910
    Avocat de Jules Durand, syndicaliste mis en cause dans l'assassinat d'un ouvrier non gréviste

    Août 1913-1942
    Conseiller général de Seine-Inférieure

    Août 1914-1918
    Engagé volontaire, il participe notamment à la bataille de Verdun

    Décembre 1919
    Il connaît un échec aux élections municipales et ne s'y jamais représente plus.

    Juin 1923 - 1er janvier 1936
    Député, il succède à Jules Siegfried. Il rejoint l'Union républicaine

    13 - 23 décembre 1930
    Sous-secrétaire d'État à l'Intérieur

    1932
    Il ouvre un cabinet de conseil juridique à Paris tandis qu'il devient membre du groupe des Républicains de gauche

    1er janvier 1936-1940
    Sénateur

    10 juillet 1940
    Il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain

    1941-septembre 1943
    Il se tient à l'écart de la vie publique

    Septembre 1944-octobre 1945
    Déclaré inéligible du fait de son vote du 10 juillet 1940, il est relevé de son inéligibilité par un jury d'honneur le 11 octobre 1945

    21 octobre 1945-10-novembre 1943
    Il est réélu député aux deux assemblées constituantes. Il est membre du parti des Républicains indépendants

    10 novembre 1946
    Il est réélu député de Seine-Inférieure

    24 novembre 1947-10 septembre 1948
    Ministre de la reconstruction et de l'urbanisme

    Novembre 1948
    Réélu sénateur

    3 juillet 1949
    Président de l'Union parlementaire européenne

    1952
    Réélu sénateur

    23 décembre 1953
    Président de la République et de l'Union française, au treizième tour, à l'âge de 72 ans

    16 janvier 1954
    Transmission des pouvoirs du président Auriol
    Investiture de René Coty

    12 novembre 1955
    Germaine Coty décède au château de Rambouillet.

    29 mai 1958
    Par message au Parlement, il fait appel au général de Gaulle  qui accepte le soir même de constituer un gouvernement.

    4 octobre 1958
    Promulgation de la Constitution de la Ve République

    8 janvier 1959
    Transmission des pouvoirs au général de Gaulle

    22 novembre 1962
    René Coty s'éteint au Havre.

    Source : Archives nationales

    Bibliographie : Francis de Baecque, René Coty tel qu'en lui-même ; STH, 1991.

     

     

                                                                Vincent Auriol

     

    Les présidents de la République

     

    27 août 1884
    Naissance de Jules, Vincent Auriol à Revel (Haute-Garonne)

    1905
    Licencié en droit, il s'inscrit au barreau de Toulouse

    1er juin 1912
    Mariage avec Michelle Aucouturier

    1914-1936
    Député socialiste de l'arrondissement de Muret en Haute-Garonne

    1925-1947
    Maire de Muret 

    1928-1947
    Conseiller général de Haute-Garonne, arrondissement de Carbonne, il conserve ces mandats jusqu'au lendemain de son élection à la Présidence de la République

    10 mai 1932
     Albert Lebrun est élu à la Présidence de la République

    4 juin 1936-21 juin 1937
    Vincent Auriol est ministre des Finances dans le gouvernement du Front populaire

    22 juin 1937-14 janvier 1938
    Ministre de la Justice dans le gouvernement du Front populaire

    15 janvier-8 avril 1938 
    Ministre de la Coordination des services ministériels à la présidence du Conseil dans le gouvernement du Front populaire

    10 juillet 1940
    Il est l'un des quatre-vingts parlementaires à refuser de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il refuse également de s'embarquer sur le Massilia

    25 septembre 1940 - 13 mars 1941
    Il subit un internement administratif à l'hôtel Notre-Dame de Pellevoisin, dans l'Indre, est transféré à Vals-les-Bains le 1er janvier 1941 puis à l'hôpital d'Aubenas le 9 mars 1941
    Jusqu'en octobre 1942, il vit en résidence surveillée à Muret. 

    Octobre 1941 - 11 avril 1942
    Inquiété au moment du procès de Riom, il est traduit devant le tribunal civil de Muret qui prononce un non-lieu.

    Octobre 1942 - octobre 1943
    Il vit en clandestinité dans les montagnes de l'Aveyron et les Causses du Tarn où il rédige pour l'essentiel son livre Hier-Demain. Il participe activement à la Résistance en zone sud

    Octobre 1943
    Il rejoint la Résistance extérieure à Londres, puis part pour Alger où il devient, jusqu'au 25 juillet 1944, membre de l'Assemblée consultative provisoire dont il préside la Commission des Affaires étrangères.
    Il appartient aussi à la Commission de législation et de réforme de l'État. 

    1er- 22 juillet 1944
    Il représente la France à la Conférence monétaire et financière de Bretton Woods.

    7 novembre 1944 - 3 août 1945
    Il est membre de l'Assemblée consultative provisoire de Paris

    21 octobre 1945
    Il est élu membre de la première Assemblée nationale constituante. 

    21 novembre 1945 - 2 janvier 1946
    Il est ministre d'État dans le gouvernement De Gaulle

    Janvier 1946
    Il préside la délégation française à la première assemblée de l'ONU et du Conseil de sécurité, à Londres.

    3 - 23 janvier 1946
    Il assure l'intérim de chef du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF), entre le départ du général de Gaulle et l'investiture de Félix Gouin

    31 janvier au 19 avril 1946 
    Président de la première Assemblée constituante 
    Un premier projet de constitution est élaboré.

    2 juin 1946
    Président de la seconde Assemblée nationale constituante

    Constitution de la IVe République 27 octobre 1946

    10 novembre 1946
    Député de l'Assemblée nationale

    3 décembre 1946
    Élu président de l'Assemblée, il détient provisoirement les pouvoirs de chef de l'État

    16 janvier 1947
    Élu président de la République et de l'Union française, au premier tour de scrutin, par le Parlement réuni en congrès à Versailles. Il a soixante-deux ans. Il commence à tenir le journal de son septennat dès le début de son mandat.

    1947
    Voyage à Oradour-sur-Glane

    29 mai - 5 juin 1949
    Voyage en Algérie

    6 janvier 1949
    Il présente ses vœux aux Français 

    7 au 10 mars 1950
    Voyage en Grande-Bretagne

    1951
    Visite en France du Premier ministre indien Nehru 

    20 mars au 8 avril 1951
    Voyage aux États-Unis et au Canada

    23 décembre 1953
    Élection de son successeur, le Président René Coty

    1954-1958
    Activité journalistique, notamment à France-Soir, où il publie des articles de caractère politique.

    1er décembre 1954
    Président d'honneur de la Fédération mondiale des Anciens Combattants (FMAC)

    31 mars - 4 avril 1955
    Président de la Conférence internationale des Nations unies contre les préjugés et la discrimination, réunie à Genève

    20 avril -5 mai 1958
    Il effectue un voyage en Israël pour le dixième anniversaire de l'État hébreu.

    2 octobre 1958
    Il préconise publiquement le « non » au référendum sur la Constitution

    15 décembre 1958
    Il démissionne de la SFIO

    1960
    Il cesse de siéger au Conseil constitutionnel dont il est membre de droit selon la constitution de la Ve République, pour protester contre l'interprétation restrictive des compétences du Conseil et du Parlement qu'a le général de Gaulle .

    1965
    Il organise l'édition du Journal du Septennat, publié après sa mort. 

    1er janvier 1966
    Vincent Auriol s'éteint à Paris.

     

    Source : Archives nationales

    Bibliographie :
    Eric Ghebali, Vincent Auriol : le Président citoyen 1884-1966 ; Grasset, 1998.

     

                               Albert Lebrun

     

    Les présidents de la République

     

    29 août 1871
    Naissance d’Albert, François Lebrun à Mercy-le-Haut (Meurthe-et-Moselle). 
    Major de l’École polytechnique et de l’Ecole des mines, il devient ingénieur du corps des Mines à Vesoul, puis à Nancy.

    1898
    Conseiller général du canton d’Audun-le-Roman (Meurthe-et-Moselle).

    1900
    Élu député de Briey, réélu de 1902 à 1919.

    1902
    Mariage avec Marguerite Nivoit

    1906-1932
    Élu président du Conseil général de Meurthe-et-Moselle, fonction qu’il occupe jusqu’à son élection à la présidence de la République.

    1911- 1914
    Ministre des Colonies, et brièvement ministre de la Guerre (janvier 1913)

    1914
    Officier d’artillerie à Verdun

    23 novembre 1917-6 novembre 1919
    Ministre du Blocus et des Régions libérées dans le Gouvernement Clemenceau 

    1920
    Sénateur de Meurthe-et-Moselle 

    1922-1924
    Délégué de la France à la Société des Nations

    1923
    Président de l’Académie des sciences coloniales 

    1926-1931
    Vice-président du Sénat et président de la Caisse autonome d’amortissement

    1931-1932
    Président du Sénat 

    10 mai 1932
    Élu président de la République.
    A l’exception du rappel de Gaston Doumergue en 1934 et du choix de Léon Blum en 1936, Albert Lebrun intervient peu dans la conduite des affaires gouvernementales. Son septennat est marqué par une forte instabilité ministérielle (17 présidents du conseil entre 1932 et 1940). Il effectue plusieurs voyages, en Yougoslavie (17-18 octobre 1934), à Bruxelles (26 août 1935) et en Grande-Bretagne (27-29 janvier 1936 et 24-26 mars 1939).

    6 février 1934
    Après l’émeute, Albert Lebrun rappelle à la tête du gouvernement Gaston Doumergue , ancien président de la République, qui forme un gouvernement d’Union nationale.

    Avril 1936
    Victoire du Front populaire aux élections législatives 

    Juin 1936
    Léon Blum devient président du Conseil à partir du mois de juin et dirige le premier gouvernement à dominante socialiste de la IIIe République
    Sous ce gouvernement sont adoptées des mesures à caractère social (salaires, droit syndical, conventions collectives, temps de travail et congés payés)

    5 avril 1939
    Albert Lebrun est réélu président de la République.

    3 août 1939
    Voyage du président au Grand-Duché du Luxembourg.

    3 septembre 1939
    La France déclare la guerre à l’Allemagne

    16 juin 1940
    Albert Lebrun désigne Philippe Pétain président du conseil, après la démission de Paul Reynaud, hostile à l’armistice. Il se replie avec le gouvernement à Tours (lui-même résidant au château de Cangé), Bordeaux puis Vichy.

    10 juillet 1940
    Sans démissionner, Albert Lebrun laisse le pouvoir à Pétain et part pour Vizille (Isère).

    27 août 1943 
    Arrêté le par la Gestapo, Albert Lebrun est déporté en Allemagne au château d’Itter, dans le Tyrol.

    11 octobre 1944
    Il est reçu par le général de Gaulle qui a demandé à le voir.

    25 avril 1945
    Il témoigne aux procès de Pétain et de Laval.

    6 mars 1950
    Albert Lebrun s’éteint à Paris.
    Obsèques nationales à Notre-Dame de Paris

     

    Bibliographie :

    • Freysselinard (Eric), Albert Lebrun, le dernier président de la IIIe République, Belin, 2013
    • Dard (Olivier), Les années 30, Livre de poche, 1999
    • Duroselle (Jean-Baptiste), Politique étrangère de la France, Points Histoire,1979
    • Monier (Frédéric), Les années vingt (1919-1930), Livre de poche, 1999
    • Albert (Lebrun), Témoignage, Plon, 1945.

     

                                   Paul Doumer

     

    Les présidents de la République

     

    2 mars 1857
    Naissance de Joseph Athanase Paul Doumer à Aurillac. Coursier dès l'âge de 12 ans, puis ouvrier graveur, il devient bachelier grâce aux cours du soir du Conservatoire des Arts et métiers. 

    1877
    Licence de mathématiques 

    1879
    Licence en droit 

    1877-1879
    Professeur de collège

    1878
    Il épouse Blanche Richel dont il a huit enfants

    1880
    Rédacteur en chef du Courrier de l'Aisne

    1883
    Conseiller municipal de Saint-Quentin (Aisne)

    1887
    Chef de cabinet de Charles Floquet, président de la Chambre des députés

    8 avril 1888
    Député radical de Laon

    8 novembre 1891
    Député d'Auxerre (réélu en 1893)

    1er novembre 1895-23 avril 1896
    Ministre des finances dans le gouvernement de Léon Bourgeois ( présidence Faure)

    28 décembre 1896-1902
    Gouverneur général de l'Indochine

    27 avril 1902
    Député de Laon
    Président de la commission des finances de la Chambre des députés
    Président de la Chambre des députés (battu au scrutin suivant)

    1906
    Candidat à la présidence de la République contre Armand Fallières

    7 janvier 1912
    Sénateur de la Corse (réélu en 1925 et 1930)

    1914
    Directeur du cabinet civil du général Gallieni, gouverneur militaire de Paris

    Septembre 1914
    Mort au combat de son fils André.

    Avril 1917
    Son fils René est tué en combat aérien.

    13 septembre-13 novembre 1913
    Ministre dans le gouvernement de Paul Painlevé. Membre du comité de guerre (présidence Poincaré)

    8 juin 1918
    Mort de son fils Marcel au cours d'un combat aérien

    Août 1920
    Son fils Armand meurt des suites d'un gazage

    16 janvier 1921-12 janvier 1922
    Ministre des Finances du gouvernement d'Aristide Briand présidence Millerand()

    Juillet 1925
    Président de la commission des Finances du Sénat

    16 décembre 1925-6 mars 1926
    Ministre des Finances du gouvernement Briand (présidence Doumergue)

    14 janvier 1927
    Président du Sénat (réélu jusqu'en 1931)

    13 juin 1931
    Il est élu Président de la République

    6 mai 1932
    Il est assassiné à Paris par Paul Gorgulov, émigré russe souffrant de troubles mentaux

    12 mai 1932
    Après des funérailles à Notre-Dame et au Panthéon, il est inhumé dans le caveau familial du cimetière Vaugirard.

     

    Sources : Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République.

    Bibliographie :

    • J-Y. Mollier et J. George : La plus longue des républiques 1870-1940 ; Fayard, 1994.
    • B. Yvert : Dictionnaire des ministres 1789-1989 ; Perrin, 1990.

                             Gaston Doumergue

     

    Les présidents de la République

     

    1er août 1863
    Naissance de Pierre, Paul, Henri, Gaston Doumergue à Aigues-Vives (Gard), d'une famille protestante. Après une licence et un doctorat de droit à Paris, il s'inscrit en 1885 au barreau de Nîmes.

    1890
    Substitut (magistrat qui assiste le procureur général et le procureur de la République) à Hanoi, en Indochine.

    1893
    Nommé juge de paix à Alger

    17 décembre 1893
    Élu député radical de Nîmes, il est réélu le 8 mai 1898 et le 27 avril 1902

    7 juin 1902-23 janvier 1905
    Ministre des Colonies dans le gouvernement Combes, sous la présidence d Émile Loubet'.

    17 janvier 1906
    Élection d'Armand Fallières à la présidence de la République.

    14 mars-24 octobre 1906
    Ministre du Commerce, de l'Industrie et du Travail 

    25 octobre 1906-4 janvier 1908
    Ministre du Commerce et de l'Industrie 

    4 janvier 1908-2 novembre 1910
    Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts.

    6 mars 1910
    Elu sénateur du Gard, il est réélu en 1912 et en 1921

    9 décembre 1913- 8 juin 1914
    Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères à la demande du président Poincaré                   .

    3-26 août 1914
    Ministre des Affaires étrangères

    26 août 1914-19 mars 1917
    Ministre des Colonies.

    Février 1923
    Président du Sénat

    Juin 1924
    A la suite de la démission d'Alexandre Millerand ', Gaston Doumergue est élu président de la République. Il se déclare partisan d'une politique de fermeté vis-à-vis de l'Allemagne face au nationalisme renaissant. Son septennat est marqué par une forte instabilité ministérielle.

    1er juillet 1926
    Gaston Doumergue appelle Raymond Poincaré à la présidence du Conseil

    16-19 mai 1927
    Le président effectue un voyage à Londres où il est reçu par Georges V

    10-12 octobre 1929
    Voyage à Bruxelles

    14 mai 1930
    Voyage en Algérie à l'occasion de la célébration du centenaire de la conquête

    12-24 octobre 1930
    Voyage au Maroc

    8-18 avril 1931
    Voyage en Tunisie à l'occasion du cinquantenaire du protectorat

    1931
    Fin du septennat de Gaston Doumergue

    Février 1934
    Après l’émeute du 6 février, Gaston Doumergue est rappelé par le président Albert Lebrun pour être à nouveau président du Conseil. Il souhaite un renforcement du pouvoir exécutif, mais les radicaux s'opposent à son projet de réforme constitutionnelle. 

    8 novembre 1934
    Il démissionne et se retire définitivement de la vie politique.

    18 juin 1937
    Gaston Doumergue, affectueusement surnommé « Gastounet », s'éteint à Aigues-Viv

     

     

    Source : Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République

    Bibliographie :
    Gaston Doumergue, Mémoire de Gaston Doumergue. 1/ L'homme politique 1893-1902 ; 2/ l'homme politique 1902-1934 . Discours et écrits réunis par Patrick Gérondet ; P . Gérondet, 1990.

     

     

                                        Alexandre Millerand

     

    Les présidents de la République

     

     

    10 février 1859
    Naissance d'Étienne Alexandre Millerand à Paris.

    1881
    Licencié en droit, il s'inscrit au barreau de Paris et devient un avocat d'affaires important. Il entame parallèlement une carrière de journaliste - il collabore notamment au journal de Clemenceau, la Justice - et une carrière d'homme politique.

    27 décembre 1885-1919
    Député radical de la Seine

    22 juin 1899- 6 juin 1902
    Il devient ministre du Commerce, de l'Industrie et des Postes et Télégraphes dans le cabinet Waldeck-Rousseau. Il fait voter plusieurs lois à caractère social (temps de travail, repos hebdomadaire et retraites).

    1904
    Exclu du parti socialiste pour avoir fait partie d'un gouvernement "bourgeois", il commence à évoluer vers la droite.

    24 juillet 1909-2 novembre 1910
    Ministre des Travaux publics et des Postes et des Télégraphes.

    14 janvier 1912-12 janvier 1913
    Ministre de la Guerre

    17 février 1913
    Élection de Raymond Poincaré à la présidence de la République.

    26 août 1914-29 octobre 1915
    Ministre de la Guerre, il affronte les débuts de la Première guerre mondiale

    Décembre 1918
    Élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques pour ses nombreux ouvrages à caractère politique, qui se penchent notamment sur la condition ouvrière 

    1919
    Commissaire général de la République à Strasbourg avec la charge de réorganiser les trois anciens départements d'Alsace-Lorraine

    20 janvier-23 septembre 1920
    Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères

    23 septembre 1920
    Élu président de la République à la suite de l'incapacité de Paul Deschanel.
    Il n'entend pas se limiter à un rôle honorifique et souhaite obtenir des pouvoirs réels, dont celui de dissoudre la Chambre des députés. Il s'oppose à la détente avec l'Allemagne souhaitée par Aristide Briand, alors président du Conseil, ce qui entraîne, le 12 janvier 1922, la démission de ce dernier.

    Mai 1922
    Voyage au Maroc, en Algérie et en Tunisie.

    14 octobre 1923
    Il prononce le célèbre discours d'Evreux où il manifeste son intention de réduire le rôle du parlement. En vue des élections de 1924, il prend position en faveur du Bloc national (formation politique constituée au lendemain de la Première Guerre mondiale groupant modérés et conservateurs). 

    11 juin 1924
    Il est contraint de démissionner à la suite de la victoire du Cartel des gauches aux élections législatives. Gaston Doumergue est élu président de la République.

    5 avril 1925
    Élu sénateur de la Seine

    30 octobre 1927
    Élu sénateur de l'Orne, puis réélu le 14 janvier 1936

    Avril 1943
    Alexandre Millerand s'éteint à Versailles. 

    Source : Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République.

    Bibliographie :

    • Jean-Yves Mollier et Jocelyne George, La plus longue des Républiques, 1870-1940, Fayard, 1994;
    • Frédéric Monier, Les années vingt (1919-1930),Le livre de poche, 1999;
    • Jean-François Sirinelli et Daniel Couty, Dictionnaire de l'Histoire de France, Armand Collin, 1999.

     

     

                           Paul Deschanel

     

    Les présidents de la République

     

    13 février 1855
    Naissance à Schaerbeek-les-Bruxelles

    1873
    Licence de lettres

    1875
    Licence de droit. Il publie un premier article sur Rabelais dans la Revue Bleue.

    1876
    Secrétaire particulier d'Émile de Marcère, ministre de l'Intérieur

    1877
    Secrétaire de Jules Simon, président du Conseil. Premier article publié dans le Journal des Débats, sur Edgar Quinet

    1879
    Sous-préfet de Brest

    Avril 1881
    Préfet de Meaux

    Août 1881
    Échec aux élections législatives à Dreux

    Mars 1885
    Séjour en Allemagne

    1885-1919
    Député d'Eure-et-Loir 

    1887
    Voyage en Afrique du nord

    1892
    Voyage aux États-Unis. Membre de la commission d'enquête parlementaire sur le scandale de Panama

    Juin 1898
    Président de la Chambre des députés. Il est battu l'année suivante par Léon Bourgeois.

    18 mai 1899
    Élu à l'Académie française

    13 février 1901
    Mariage avec Germaine Brice de Viele

    Décembre 1908
    Vote pour l'abolition de la peine capitale et de l'échafaud

    Avril 1912
    Voyage dans les Balkans

    1912-1920
    Président de la Chambre des députés

    14 mars 1914
    Élu à l'Académie des sciences morales et politiques

    17 janvier 1920
    Élu Président de la République

    Mars 1920
    Premiers signes de troubles mentaux

    21 septembre 1920
    Annonce sa démission au Parlement par un message

    22 septembre 1920
    Il quitte l'Élysée et est hospitalisé.

    Décembre 1920
    Rétabli, il assiste à plusieurs séances de l'Institut.

    Décembre 1920
    Nommé sous-préfet de Dreux

    9 janvier 1921
    Sénateur d'Eure-et-Loir

    1922
    Remplace Raymond Poincaré à la commission des Affaires extérieures du Sénat

    28 avril 1922
    Décès à Paris                                                                 

    Source : Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République

    Bibliographie : Thierry Billard, Paul Deschanel ; Belfond, 1991.

     

     

                         Raymond Poincaré

     

    Les présidents de la République

     

    20 août 1860
    Naissance de Raymond, Nicolas, Landry Poincaré à Bar-le-Duc (Meuse). Après une licence en droit, il prête le serment d'avocat en décembre 1880

    1er août 1886
    Il est élu conseiller général du canton de Pierrefitte-sur-Aire (Meuse)

    31 juillet 1887
    Il est élu député républicain libéral de Commercy (Meuse) et réélu en août 1893

    Avril-décembre 1893
    Ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes

    1894-1895
    Ministre des Finances

    Janvier-novembre 1895
    Il est à nouveau ministre de l'Instruction publique, des Beaux-Arts et des Cultes. 

    22 février 1903
    Il est élu sénateur de la Meuse.

    17 août 1904
    Il épouse Henriette Benucci

    1906
    À nouveau ministre des Finances pendant quelques mois 

    18 mars 1909
    Raymond Poincaré est élu à l'Académie française

    14 janvier 1912-20 janvier 1913
    Il est président du conseil, ministre des Affaires étrangères et met en place un gouvernement " d'union nationale ".

    18 février 1913- 18 février 1920
    Président de la République.
    Pendant le conflit, il souffre des limitations de sa fonction, notamment à partir du gouvernement de Clemenceau.

    23-29 juin 1913
    Voyage officiel en Grande-Bretagne

    7-15 octobre 1913
    Voyage officiel en Espagne

    13-23 juillet 1914
    Il effectue un voyage officiel en Russie avec René Viviani, président du Conseil, pour renforcer les alliances, deux semaines après l'attentat de Sarajevo

    4 août 1914
    Viviani donne lecture aux Chambres du message de Raymond Poincaré qui lance la formule de "l'Union sacrée" : la France "sera héroïquement défendue par tous ses fils, dont rien ne brisera devant l'ennemi l'union sacrée".

    13 octobre 1916
    Poincaré se rend à Verdun et remet la croix de la Légion d'honneur à la ville martyre.

    20 janvier 1919
    Il reçoit la visite de Woodrow Wilson, président des États-Unis

    21-24 juillet 1919
    Voyage du président en Belgique

    10-14 novembre 1919
    Voyage du président en Grande-Bretagne

    13 janvier 1920
    Il est réélu sénateur en violation de la loi constitutionnelle puisqu'il est encore président de la République

    Janvier 1922- juin 1924
    Sous la Présidence d 'Alexandre Millerand', il est à nouveau Président du conseil et ministre des Affaires étrangères.
    Poincaré donne l'ordre aux troupes françaises d'occuper la Ruhr, pour obtenir de l'Allemagne les réparations de guerre qu’elle refuse de payer.

    6 janvier 1924
    Il est réélu sénateur de la Meuse

    Février-mars 1924
    Il sauve le franc menacé par la spéculation.

    Juin 1924
    La victoire du Cartel des gauches entraîne la démission de Poincaré et du président Millerand.

    13 juin 1924
    Élection de Gaston Doumergue  à la présidence de la République

    Juillet 1926- novembre 1928
    Président du conseil, ministre des Finances. Après l'échec du Cartel des gauches, il forme un gouvernement d'union nationale et engage une politique de redressement financier à laquelle son nom est resté associé. 

    25 juin 1928 
    Le Parlement adopte la loi qui fixe la valeur légale du franc Poincaré.

    11 novembre 1928
    Président du conseil

    27 juillet 1929
    Il démissionne pour des raisons de santé

    7 octobre 1934
    Il est réélu conseiller général de la Meuse

    15 octobre 1934
    Raymond Poincaré s'éteint à Paris.

     

    Source : Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République.

    Bibliographie:

    • Pierre Miquel, Poincaré ; Fayard, 1984.
    • Daniel Amson, Poincaré, l'acharné de la politique ; Tallandier, 1997. François Roth, Raymond Poincaré ; Fayard, 2001.

     

                              Armand Fallières

     

    Les présidents de la République

     

    6 novembre 1841
    Naissance de Clément, Armand Fallières, à Mézin (Lot-et-Garonne)
    Après des études de droit faites à Paris, il s'inscrit au barreau de Nérac.

    14 janvier 1868
    Mariage avec Jeanne Bresson

    4 septembre 1870
    Conseiller municipal et maire de Nérac

    En octobre 1871
    Conseiller général de Nérac

    1876-1889
    Député républicain de Nérac 

    17 mai 1880-13 novembre 1881
    Sous-secrétaire d'État à l'Intérieur et aux Cultes

    7 août-13 septembre 1882
    Ministre de l'Intérieur

    13 septembre 1882-28 janvier 1883
    Ministre de l'Intérieur et des Cultes

    29 janvier-20 février 1883
    Président du Conseil, ministre de l'Intérieur et des Cultes, ministre des Affaires étrangères par intérim

    20 novembre 1883-5 avril 1885
    Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts

    30 mai-11 décembre 1887
    Ministre de l'Intérieur

    30 novembre-11 décembre 1887
    Ministre de la Justice par intérim

    12 décembre 1887-2 avril 1888
    Ministre de la Justice

    22 février 1889-16 mars 1890
    Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts

    8 janvier 1890
    Sénateur

    17 mars 1890 - 26 février 1892
    Ministre de la Justice et des Cultes

    3 mars 1899
    Président du Sénat 

    17 février 1906
    Président de la République à la suite d 'Émile Loubet’. 
    Il désigne à la tête du gouvernement plusieurs personnalités éminentes de la IIIe République : Clemenceau, Briand, Caillaux, Poincaré. Son septennat est marqué par une situation intérieure troublée : querelle des Inventaires, agitation sociale.

    14 juin 1907
    Visite de Frédéric VIII de Danemark

    Août 1907 
    Signature de la « Triple entente » entre la France, la Grande-Bretagne et la Russie.

    25-29 mai 1908
    Voyage du président en Angleterre

    18 juillet-4 août 1908
    Voyage du président dans les capitales scandinaves. Il rencontre le tsar Nicolas II à Reval le 27 juillet.

    1er août 1909
    Le président reçoit à Cherbourg le tsar Nicolas II et la tsarine.

    Avril 1911
    Voyage du président en Tunisie

    17 février 1913
    Raymond Poincaré est élu président de la République. Armand Fallières se retire définitivement de la vie politique.

    22 juin 1931
    Armand Fallières s'éteint à Mézin.

    Source : Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République

    Bibliographie :

    • Michel Leymarie, De la Belle Epoque à la Grande Guerre, le triomphe de la République (1893-1918), Le livre de poche, 1999;
    • Jean-Yves Mollier et Jocelyne George, La plus longue des Républiques, 1870-1940, Fayard,1994.

                            Émile Loubet

     

     

    Les présidents de la République

     

    31 décembre 1838
    Naissance d'Émile, François Loubet, à Marsanne (Drôme) d'une famille de cultivateurs. Il étudie le droit, obtient son doctorat à Paris et s'inscrit en avril 1865 au barreau de Montélimar.

    18 août 1869
    Mariage avec Marie-Louise Picard

    18 juin 1870
    Élu conseiller général de Marsanne

    Octobre 1871-1883
    Conseiller général de Grignan

    1870-1899
    Maire de Montélimar, fonction qu’il conserve jusqu'à son élection à la présidence.

    1876-1886
    Député républicain de Montélimar

    Août 1880
    Président du conseil général de la Drôme

    25 janvier 1885
    Élu sénateur

    1886-1898
    Conseiller général de Montélimar

    12 décembre 1887-2 avril 1888
    Ministre des Travaux publics

    27 février au 5 décembre 1892
    À la demande du président Sadi Carnot, il devient président du Conseil et ministre de l'Intérieur et forme un cabinet de concentration républicaine. Mais le scandale de Panama provoque la chute de son gouvernement.

    6 décembre 1892-10 janvier 1893
    Ministre de l'Intérieur

    16 janvier 1896
    Président du Sénat 

    16 février 1899
    Décès de Félix Faure

    18 février 1899
    Élection d’Émile Loubet à la présidence de la République au premier tour par les radicaux et les partisans de la révision de l'affaire Dreyfus. Il passe en effet pour favorable à la révision du procès. Son septennat est caractérisé par une intense activité internationale.

    23 février 1899
    Lors des funérailles de Félix Faure , Paul Déroulède et sa « ligne des patriotes » tentent de faire marcher sur l'Élysée l'escorte militaire funéraire, sans succès. La tentative de coup d'Etat échoue. Dans un contexte de violente agitation nationaliste, Émile Loubet est agressé au champ de courses d'Auteuil. L’atmosphère politique houleuse convainc le président de nommer président du conseil Pierre Waldeck-Rousseau pour qu’il forme, le 22 juin 1899, un cabinet de « défense républicaine ».

    19 septembre 1899
    Émile Loubet gracie le capitaine Dreyfus, qui avait été condamné de nouveau par le tribunal militaire, lors du procès de Rennes.

    Octobre 1899
    Visite du roi de Grèce

    14 avril 1900
    Inauguration de l'Exposition universelle à Paris

    Août 1900
    Visite du Shah de Perse

    22 septembre 1900
    Dans le parc du palais de l'Élysée, Émile Loubet préside le banquet des maires des communes de France à l'occasion du centenaire de la Première République.

    Octobre 1900
    Visite du roi des Belges Léopold II

    18 septembre 1901
    Visite du tsar Nicolas II et de la tsarine à Compiègne

    14-27 mai 1902
    Voyage du président en Russie

    7 juin 1902
    Émile Combes devient président du conseil. Bien que Loubet désapprouve l'anticléricalisme militant du gouvernement, il n'intervient pas dans la politique intérieure.

    Août 1902
    Visite du Shah de Perse

    15-30 avril 1903
    Voyage du président en Algérie et en Tunisie

    1-4 mai 1903
    Visite à Paris d'Edouard VII, roi d'Angleterre

    6-9 juillet 1903
    Voyage du président à Londres

    14-19 octobre 1903
    Visite à Paris de Victor-Emmanuel III et de la reine d'Italie

    23-28 avril 1904
    Voyage du président à Rome

    Juillet 1904
    Visite du bey de Tunis

    Octobre 1904
    Voyage du président à Madrid et à Lisbonne

    Décembre 1904
    Visite du roi et de la reine du Portugal

    31 mai-4 juin 1905
    Visite d'Alphonse XIII, roi d'Espagne qui échappe à un attentat pendant son séjour à Paris
    Visite du prince régnant de Bulgarie, Ferdinand de Saxe-Cobourg

    18 février 1906
    Fin du mandat d’Émile Loubet, premier président de la IIIe République à avoir accompli un mandat complet. Il ne souhaite pas se représenter et se retire définitivement de la vie politique.

    20 décembre 1929
    Émile Loubet s'éteint à Montélimar

    Source : Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République

    Bibliographie :

    • Michel Leymarie, De la Belle Epoque à la Grande Guerre, le triomphe de la République (1893-1918), Le livre de poche, 1999
    • Jean-Yves Mollier et Jocelyne George, La plus longue des Républiques, 1870-1940, Fayard, 1994

     

                              Félix Faure

     

    Les présidents de la République

     

     

    30 janvier 1841
    Naissance de François Félix Faure à Paris

    1854-1857
    Scolarité à l'école Pompée d'Ivry-sur-Seine

    1858
    Séjour en Angleterre

    1863
    Employé dans une maison de peausserie du Havre

    1865
    Négociant en cuir au Havre

    12 juillet 1865
    Mariage avec Berthe Belluot

    1869
    Consul de Grèce au Havre

    1870-1873
    Adjoint au maire du Havre, il est révoqué par le gouvernement de Broglie.

    Août 1881
    Élu député républicain modéré au Havre, il est réélu en 1885, 1889 et 1893

    14 novembre 1881-26 janvier 1882
    Sous-secrétaire d'État au commerce et aux colonies du gouvernement Gambetta (présidence Grévy)

    22 Septembre 1883-30 mars 1885
    Sous-secrétaire d'État à la marine du gouvernement Ferry présidence Grévy()

    5 janvier-19 février 1888
    Sous-secrétaire d'État à la marine du gouvernement Tirard (présidence Carno)

    30 mai 1894-15 janvier 1895
    Ministre de la marine du gouvernement Dupuy présidence Carno()

    17 janvier 1895
    À la suite de la démission de Casimir-Perier,  il est élu Président de la République. Son mandat est marqué par une intense activité diplomatique. Pour renforcer l'alliance avec la Russie, Félix Faure reçoit le tsar Nicolas II à Paris en octobre 1896 et se rend à Kronstadt l'année suivante. 

    1898
    Incident de Fachoda entre la France et l’Angleterre

    Janvier 1898 
    Publication de « J’accuse » par Émile Zola dans le journal L'Aurore,  pour dénoncer l'injustice faite au capitaine Dreyfus

    16 février 1899
    Félix Faure décède brusquement au Palais de l'Élysée. 

    23 février 1899
    Funérailles de Félix Faure, marqué par une tentative de coup d’état avortée de Paul Déroulède et de sa « Ligue des patriotes ».

     

    Source : Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République

    Bibliographie : T. Billard : Félix Faure ; Julliard, 1995.

     

     

                         Jean Casimir-Perier

     

     

    Les présidents de la République

     

     

    8 novembre 1847
    Naissance à Paris de Jean Paul Pierre Casimir-Perier, fils d'un ministre de Thiers, petit-fils du président du Conseil de Louis-Philippe. 

    1862-1866
    Études secondaires au lycée Bonaparte, suivies par une licence en droit et une licence de lettres

    1870
    Capitaine de la 4e compagnie au 1er bataillon des mobiles de l'Aube (équipé à ses frais), il se distingue au combat, est cité à l'ordre de l'armée et est fait chevalier de la Légion d'honneur

    17 avril 1873
    Il épouse sa cousine Hélène Périer-Vitet.

    18 juillet 1873
    Conseiller général de Nogent-sur-Seine (Aube)

    20 février 1876
    Député de centre gauche (Nogent-sur-Seine), il est réélu sans interruption jusqu'en 1894

    1877
    Il refuse de voter la confiance au gouvernement du duc de Broglie (présidence Mac-Mahon)

    14 décembre 1877-31 janvier 1879
    Sous-secrétaire d'État à l'Instruction publique, aux Beaux-Arts et aux Cultes (cabinet Dufaure)

    17 octobre 1883-3 janvier 1885
    Sous-secrétaire d'État à la Guerre (cabinet Ferry, (présidence Grévy)

    1885
    Vice-président de la Chambre des députés

    1891-1893
    Président de la Commission du budget

    1893-1894
    Président du Conseil et ministre des Affaires étrangères (sous la présidence Sadi Carnot). En raison des actions des anarchistes, il fait voter des lois relatives à la liberté individuelle et aux délits de presse, qualifiées de " lois scélérates " par l'opposition socialiste

    27 juin 1894
    Il est élu président de la République après l'assassinat du président Sadi Carnot

    Décembre 1894
    Arrestation et condamnation du capitaine Dreyfus

    16 janvier 1895 
    Peu à l'aise dans ses fonctions, Jean Casimir-Perier démissionne et se retire de la vie politique. 

    1899
    Il refuse la proposition du président Émile Loubet de former un gouvernement 

    11 mars 1907 
    Mort à Paris

     

    Source : Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République

    Bibliographie :

    • J-Y. Mollier et J. George : La plus longue des républiques 1870-1940 ; Fayard, 1994.
    • B. Yvert : Dictionnaire des ministres 1789-1989 ; Perrin, 1990.
    • A. Olivesi et A. Nouschi : La France de 1848 à 1914 ; Nathan, 1997.

     

                                                                 

                             Sadi Carnot

     

    Les présidents de la République

     

    11 août 1837
    Naissance de Marie-François-Sadi Carnot à Limoges. Il est le fils d'un avocat et homme politique et le petit-fils de Lazare Carnot. 

    1857
    Sorti major de l'École polytechnique, il entre à l'École des Ponts et Chaussées.

    2 juin 1863
    Il épouse Cécile Dupont-White. Nommé ingénieur à Annecy, il fait exécuter de nombreux travaux, notamment le pont de Collonges (Haute-Savoie) à partir de 1869. 

    10 octobre 1870
    Il se rend à Tours auprès de la Délégation de la défense nationale

    10 janvier 1871
    Nommé commissaire extraordinaire pour la Basse-Normandie

    7 février 1871
    Il démissionne par fidélité à Gambetta

    24 février 1871
    Élu député républicain modéré de la Côte-d'Or.

    Mai 1871
    Secrétaire de la Gauche républicaine.

    31 août 1871
    Les lois Rivet-Vitet consacrent le caractère constituant de l'Assemblée nationale et reconnaissent la République comme régime légal.

    24 mai 1873
    Le maréchal de Mac-Mahon est élu président de la République

    1876
    Sadi Carnot est élu député de la seconde circonscription de Beaune (février) puis secrétaire de la Chambre des députés (mars). Il entre à la commission du budget.

    Octobre 1877
    Réélu député, membre de la commission du budget, il entre au Conseil général de la Côte-d'Or.

    26 août 1878
    Sous-secrétaire d'État aux Travaux publics (Charles de Freycinet ministre, Armand Dufaure président du Conseil). Il est reconduit dans ses fonctions par les cabinets Waddington et Freycinet.

    23 septembre 1880
    Ministre des Travaux publics dans le cabinet Jules Ferry

    17 décembre 1880
    Pacte de confiance entre le Parlement et le ministre au sujet des lignes de chemin de fer

    Février 1881
    Début des négociations avec les grandes compagnies ferroviaires

    Août 1881
    Il est réélu député.

    2 novembre 1881
    Circulaire Carnot sur les tarifs des chemins de fer

    14 novembre 1881
    Gambetta remplace Jules Ferry.

    5 mai 1882
    Président de l'Union démocratique, récemment créée

    1883
    Président de la commission du budget, président de la commission des voies navigables et vice-président de la Chambre des députés. Des conventions sont votées avec les grandes compagnies de chemin de fer.
    Réélu président de l'Union démocratique, il soutient Jules Ferry, président du Conseil depuis février.

    Avril 1885
    D'abord ministre des Travaux publics, Sadi Carnot devient ministre des Finances dans le cabinet Brisson. Il conserve difficilement son siège de député de la Côte d'Or.

    28 décembre 1885
     Jules Grévy est réélu Président de l'Union démocratique

    7 janvier 1886
    Après la chute du cabinet Brisson, Sadi Carnot est maintenu comme ministre des Finances par Charles de Freycinet.

    Novembre-décembre 1887
    Le " scandale des décorations " provoque la démission du Président Jules Grévy.

    3 décembre 1887 
    Sadi Carnot est élu Président de la République à la suite du retrait de la candidature de Jules Ferry. Son mandat est marqué par la crise boulangiste, le début des attentats anarchistes et l'affaire de Panama. Au Palais de l'Élysée, Sadi Carnot fait construire la salle des fêtes. Le 12 décembre, il appelle Pierre Tirard à la présidence du Conseil.

    Le 14 juillet 1888
    Il prononce un discours au Champ de Mars à l'occasion du banquet des maires des chefs-lieux de cantons.

    Il effectue de nombreux voyages dans toute la France : dans le sud-ouest (25 avril-1er mai 1888), Savoie et Dauphiné (18-23 juillet 1888), Normandie (10-15 septembre 1888), dans le Rhône, la Haute-Savoie et la Côte-d'Or (6-11 octobre 1888), dans le Pas-de-Calais (3 mai-4 juin 1889), dans le Var, les Bouches-du-Rhône, la Corse, les Alpes-Maritimes et les Hautes-Alpes (16-27 avril 1890), dans la Drôme, le Vaucluse, le Gard, l'Hérault, le Doubs, la Haute-Saône, la Haute-Marne, l'Aube et Belfort (21-23 mai 1890), en Charente-Inférieure (18-20 août 1890), à Orléans (7 mai 1891), en Haute-Vienne, Tarn-et-Garonne, Haute-Garonne, Hautes-Pyrénées, Basses-Pyrénées et Landes (17-25 mai 1891), assiste aux grandes manœuvres dans le département de la Marne (16-19 septembre 1891), dans la Meuse (5-7 juin 1892), en Savoie (3-5 septembre 1892), dans la Vienne (15-17 septembre 1892), à Lille (8 octobre 1892).

    23-24 juin 1894
    Lors d'un déplacement à Lyon, le président Sadi Carnot est assassiné par Jeronimo Caserio, anarchiste italien.

    1er juillet 1894
    Après des funérailles nationales à Notre-Dame, Sadi Carnot est inhumé au Panthéon.

    Source :

    Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République.

    Bibliographie :

    Patrick Harismendy : Sadi Carnot, l'ingénieur de la République ; Perrin, 1995.

     

                                              Jules Grévy

     

    Les présidents de la République

     

     

    15 août 1807 
    Naissance à Mont-sous-Vaudrey (Jura), d'une famille aux convictions républicaines
    Après de brillantes études au collège de l'Arc à Dole, il obtient une licence de droit à Paris et devient avocat. 

    1836
    Publication d’un recueil général de formules pour tous les actes judiciaires, Le Procédurier.
    Sous la monarchie de juillet, il plaide lors de procès politiques (notamment l'affaire des "Saisons" en 1839 où les accusés sont poursuivis pour atteinte à la sûreté de l'Etat).

    1848
    Mariage avec Coralie Fraisse, fille d'un tanneur de Narbonne, dont il aura une fille, Alice
    Début de sa carrière politique
    Il est nommé commissaire de la République dans le Jura par le gouvernement issu de la révolution de 1848.

    Avril 1848
    Élu député du Jura. 
    Il se rend célèbre, lors des débats relatifs à l'élaboration de la Constitution, par son opposition à l'élection du président de la République au suffrage universel. Mais "l'amendement Grévy" est repoussé.

    4 avril 1849
    Jules Grévy est élu vice-président de l'Assemblée.

    2 décembre 1851
    Lors du coup d'État, il est arrêté, emprisonné à Mazas puis libéré. Il quitte la vie politique et retourne au barreau.

    1862
    Membre du conseil de l'ordre des avocats du Barreau de Paris 

    4 août 1868
    Bâtonnier de l'ordre des avocats

    1868 
    Retour en politique. Il est à nouveau élu député du Jura.

    1870
    Il s'oppose, avec Thiers et Gambetta, à la déclaration de guerre et condamne l'insurrection de la Commune. 

    Février 1871
    Il est élu président de l'Assemblée nationale jusqu'à sa démission en avril 1873.

    1876
    Président de la Chambre des députés

    3 septembre 1877
    À la suite de la disparition de Thiers , dont il prononce l'éloge funèbre, il est chargé de la direction du parti républicain.

    30 janvier 1879
    Le président Mac Mahon démissionne et Jules Grévy est élu président de la République par le Congrès réuni à Versailles. 

    6 février 1879
    Il lit un message aux Chambres où il expose sa conception de la fonction présidentielle : « Soumis avec sincérité à la grande loi du régime parlementaire, je n'entrerai jamais en lutte conte la volonté nationale exprimée par ses organes institutionnels ». Ainsi a-t-on parfois parlé de « constitution Grévy » pour qualifier cette interprétation restrictive des prérogatives présidentielles désormais en vigueur sous la IIIe République.

    En politique intérieure, son mandat est marqué par des mesures anticléricales. Malgré ses convictions modérées, il laisse le gouvernement Freycinet prendre deux décrets en mars 1880, l'un pour disperser les jésuites, l'autre pour instaurer un enregistrement obligatoire des congrégations.

    En politique extérieure, le président Grévy manifeste un grand souci de paix, en particulier vis-à-vis de l'Allemagne, tandis qu'il doit faire face à la crise boulangiste.

    Il fait opérer quelques transformations au Palais de l'Elysée durant son mandat : installation du téléphone, construction du jardin d'hiver et pose d'une pendule sur le bâtiment central.

    1881
    Le mariage de sa fille avec Daniel Wilson, député, est célébré à l'Élysée même, en présence de Jules Ferry, témoin du marié, et de Léon Gambetta.

    Décembre 1885

    Réélu Président de la République

    2 décembre 1887
    Il est contraint de démissionner à la suite du scandale provoqué par la découverte d'un trafic de décorations auquel est mêlé son gendre Daniel Wilson.

    9 septembre 1891
    Il s'éteint à Mont-sous-Vaudrey.

     

    Source : Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République

    Bibliographie :

    Pierre Jeambrun, Jules Grévy ou la République debout, Librairie Jules Tallandier, 1991.

    Jules Grévy
    © Bibliothèque nationale de France. Diffuseur La Documentation français.
     

                      Patrice de Mac Mahon

     

     

    Les présidents de la République

     

     

    13 juillet 1808
    Naissance au château de Sully, près d'Autun, de Marie Edme Patrice Maurice de Mac Mahon, d'une famille d'origine irlandaise

    1825-1827
    École militaire de Saint-Cyr

    1830
    Expédition d'Alger

    1833
    Nommé capitaine

    1836
    Aide de camp du duc de Nemours, second fils de Louis-Philippe

    13 octobre 1837
    Blessé lors de la prise de Constantine.

    1845
    Nommé colonel (en poste au Maroc).

    1848
    Nommé général de brigade

    14 mars 1854
    Mariage avec Élisabeth de la Croix de Castries.

    8 septembre 1855
    Il prend le bastion de Malakoff lors de la guerre de Crimée.

    1856
    Nommé sénateur de l'Empire.

    1858
    Nommé commandant supérieur des forces de terre et de mer en Algérie (nouvelle appellation des fonctions de gouverneur).

    4 juin 1859
    En Italie, il remporte la victoire de Magenta contre les Autrichiens. Napoléon III le fait maréchal et duc de Magenta sur le champ de bataille.

    18 octobre 1861
    Il représente la France au couronnement de Guillaume Ier de Prusse

    1864
    Il retourne en Algérie dont il devient gouverneur général

    23 juillet 1870
    Prend le commandement du Ier corps de l'armée du Rhin

    4 et 6 août 1870
    Défaites de Wissembourg et de Froeschwiller

    1er septembre 1870
    Battu et blessé à Sedan

    29 septembre 1870-15 mars 1871
    Prisonnier des Prussiens

    8 avril 1871
    Nommé à la tête de l'armée versaillaise, il réprime la Commune de Paris

    24 mai 1873
    Connu pour ses opinions légitimistes, il est élu président de la République, à la suite de la démission de Thiers, dans l'attente d'une restauration de la monarchie. Le duc de Broglie, vice-président du Conseil et en charge des Affaires étrangères, forme un gouvernement dit d' « ordre moral »

    20 novembre 1873
    Instauration du septennat

    30 janvier 1875-16 juillet 1875
    Vote d'une série de  lois constitutionnelles qui posent les fondements de la IIIe République
    Gouvernement d'Armand Dufaure (républicain modéré), le premier à prendre le titre de président du Conseil

    Décembre 1876
    Gouvernement de Jules Simon. Le président ne s'entend pas avec Jules Simon et lui adresse, le 16 mai 1877, une lettre dont la dureté qui provoque la démission du Président du Conseil.

    Mai 1877
    Deuxième gouvernement de Broglie.

    25 juin 1877
    Le président dissout la Chambre des députés, mais le nouveau scrutin conforte la majorité républicaine

    Octobre 1877
    Jules Dufaure est à nouveau président du Conseil. Mac-Mahon, en conflit avec le gouvernement, doit reconnaître le caractère constitutionnel de son irresponsabilité et de l'indépendance des ministres.

    Janvier 1879
    Majorité républicaine au Sénat. Le gouvernement procède à de nombreux changements dans la haute fonction publique

    30 janvier 1879
    Le président Mac-Mahon démissionne

    8 octobre 1893
    Mort au château de La Forest près de Montargis

    22 octobre 1893
    Obsèques nationales aux Invalides

     

    Source : Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République

    Bibliographie :

    Gabriel de Broglie : Mac Mahon ; Librairie Académique Perrin, 2000.

     

     

                                           Adolphe Thiers

     

    Les présidents de la République

     

    14 avril 1797
    Naissance à Marseille d’Adolphe Marie Joseph Louis Thiers
    Après des études au lycée de Marseille puis à Aix, où il obtient une licence en droit, il devient avocat.

    1821 
    Il s’installe à Paris où il s'essaie au journalisme, notamment dans les colonnes du Constitutionnel. 

    1823
    Parution du premier volume de son Histoire de la Révolution, qui connaît un grand succès

    Janvier 1830
    Il fonde avec deux associés le National, journal hostile au régime de Charles X, qui lance une protestation contre les ordonnances de juillet 1830.

    27-28-29 juillet 1830
    Pendant les 3 Glorieuses, Thiers est de ceux qui soutiennent l'accès au trône de Louis-Philippe d'Orléans.

    Octobre 1830
    Il est élu député des Bouches du Rhône, réélu jusqu'en 1848.

    2 novembre 1830 -13 mars 1831
    Sous-secrétaire d'État aux finances,

    11 octobre 1832 - 31 décembre 1832
    Ministre de l'Intérieur 

    31 décembre 1832 – 4 avril 1834
    Ministre des Travaux publics et du Commerce 

    20 juin 1833
    Élu à l'Académie française.

    Avril 1834
    Il est à nouveau ministre de l'Intérieur.

    Septembre 1835
    À la suite de l'attentat de Fieschi, Thiers fait voter les « lois de septembre »  restreignant la liberté de la presse 

    22 février- 6 septembre 1836
    Président du conseil et ministre des Affaires étrangères 

    1er mars-29 octobre 1840
    Président du conseil et ministre des Affaires étrangères
    En désaccord avec Louis-Philippe au sujet de la politique orientale (affaire Méhémet Ali, pacha d'Égypte), il démissionne et passe dans l'opposition à Guizot.

    1845-1862
    Il fait paraître son Histoire du Consulat et de l'Empire.

    Février 1848
    Chute du régime de Louis-Philippe. Thiers soutient la candidature à la présidence de la République de Louis-Napoléon Bonaparte, croyant pouvoir jouer de son influence. 

    Avril 1848
    Battu dans sa circonscription des Bouches du Rhône, il est élu au Havre à l'occasion d'élections complémentaires.

    Décembre 1851
    Le coup d'État de de Louis-Napoléon Bonaparte l’oblige à s'exiler temporairement en Belgique puis en Angleterre.

    1863
    Député de Paris

    1870
    Hostile à la guerre contre la Prusse, il milite pour la paix.

    8 février 1871
    Réélu député de Paris

    17 février-31 août 1871
    L'Assemblée nationale, réunie à Bordeaux, le nomme « chef du pouvoir exécutif ». Il conclut la paix avec la Prusse au prix de la perte de l'Alsace-Lorraine et réprime sévèrement la révolte de la Commune de mai 1871.

    31 août 1871
    Le chef du pouvoir exécutif prend le titre de Président de la République.

    2 septembre 1871
    Thiers crée par décret un vice-président du conseil des ministres.
    Après les troubles des années 1870-1871, il s'emploie à redresser le pays : il met fin à l'occupation allemande en finançant le paiement de l'indemnité par deux emprunts, augmente les impôts et réorganise le service militaire.

    Mai 1873
    Il quitte le pouvoir, renversé par une Assemblée à majorité monarchique, hostile à sa conception de la République conservatrice.

    3 septembre 1877 
    Mort à Saint Germain en Laye

     

    Source : Service des archives et de l'information documentaire de la Présidence de la République

    Bibliographie : Pierre Guiral, Adolphe Thiers, Fayard, 1986

     

     

                          Louis-Napoléon Bonaparte
                                                                   

     

    Les présidents de la République

     

     

     

    20 avril 1808
    Naissance à Paris de Charles-Louis-Napoléon Bonaparte, troisième fils de Louis Bonaparte, frère de l'Empereur et roi de Hollande, et d'Hortense de Beauharnais, née d'un premier mariage de l'impératrice Joséphine. Sa famille est exilée à la chute de l'Empire et se réfugie à Augsbourg, Arenenberg et Rome. L'enfant passe tous ses étés en Italie où il développe une sympathie pour les mouvements indépendantistes des carbonari.

    Années 1830
    Louis-Napoléon commence à préparer son retour à la tête de la France, persuadé que nul mieux qu'un Bonaparte ne saura gouverner son pays, et que les Français sont désireux de chasser Louis-Philippe. 

    1835
    Il tente une première fois de revenir en France par Strasbourg, en créant un soulèvement populaire. Les insurgés sont rapidement arrêtés et la révolte matée. La famille de Louis-Napoléon Bonaparte condamne sa tentative.

    21 novembre 1836
    Condamné à l’exil, le prince est embarqué sur un navire en partance pour les États-Unis. 

    Août 1837
    Muni d'un faux passeport américain, il parvient à se rendre en Suisse auprès de sa mère mourante

    22 août 1837
    Pour mettre fin aux tensions entre la Suisse et la France, qui réclame son expulsion, il rejoint l’Angleterre, où il prépare un nouveau coup d’État.

    1840
    Voulant profiter du mouvement de ferveur bonapartiste suscité par le retour des cendres de l’Empereur depuis Sainte-Hélène, il débarque à Boulogne-sur-Mer. Blessé, arrêté. Il est condamné à l'emprisonnement à perpétuité au fort de Ham en Picardie, captivité qu’il met à profit pour étudier et écrire. 

    1844
    Publication d’un de ses ouvrages les plus célèbres, De l'extinction du paupérisme, où se manifeste son intérêt pour les questions économiques et sociales

    25 mai 1846
    Déguisé en ouvrier, il s'évade et s'installe à Londres.
    A la faveur de la Révolution de 1848 qui met fin au règne de Louis-Philippe, Louis-Napoléon tente de revenir légalement en France.

    1848
    Il est élu et siège à l'Assemblée en septembre.
    Après la promulgation, le 4 novembre 1848, de la constitution de la IIe République, il se présente à l'élection présidentielle, et est élu pour quatre ans au suffrage universel, le 10 décembre 1848, avec près de 75% des voix.

    20 décembre 1848
    Il prête serment à l'Assemblée constituante et s'installe le soir même à l'Élysée. 

    Mai 1849
    Les élections législatives sont remportées par les royalistes, ce qui engendre des conflits avec Louis-Napoléon Bonaparte.
    Dans un premier temps, il mène une politique d'inspiration conservatrice. Il envoie à Rome des troupes pour mater une rébellion contre le Pape et laisse l'Assemblée nationale voter la loi Falloux sur l'enseignement, bien qu'elle déplaise aux républicains modérés. 

    31 mai 1850
    L'Assemblée vote une loi électorale imposant une obligation de domicile de 3 ans dans la même commune ou le même canton pour pouvoir voter, ce qui élimine 3 millions de personnes du corps électoral, notamment des artisans et des ouvriers saisonniers.
    Louis-Napoléon fait pression pour allonger la durée de son mandat tandis que l'Assemblée nationale est opposée à tout projet de révision constitutionnelle.

    1er-2 décembre 1851
    Un décret dissout l'Assemblée nationale et rétablit le suffrage universel. Malgré quelques soulèvements vigoureusement réprimés, le coup d'Etat est approuvé et le plébiscite sur les nouvelles institutions reçoit une majorité d'avis favorables.

    Janvier 1852
    Une nouvelle constitution étend le mandat du président à 10 ans.

    7 novembre 1852
    Un sénatus-consulte rétablit le régime impérial qui est confirmé par un plébiscite.

    2 décembre 1852
    Début du Second Empire

    29-30 janvier 1853
    Il épouse Eugénie de Montijo, comtesse de Teba, dont il a un fils, Eugène, en 1856.

    1854-1856
    A l'occasion de la guerre de Crimée, Napoléon III confirme le retour de la France dans la vie politique européenne.

    1860
    La politique italienne de l'Empereur - en faveur de l'unification et au détriment de l'Autriche - permet à la France d'annexer, après plébiscite, Nice et la Savoie.
    Sous l'Empire, la France connaît des années de progrès économiques, grâce à la création d'un système bancaire, au développement des chemins de fer, à l'amélioration de l'urbanisme. Mais l'échec de l'établissement d'un empire catholique au Mexique (1861-1867) et l'attitude de neutralité monnayéen surnommée "politique des "pourboires", face aux conflits entre l'Autriche et la Prusse, affaiblit le régime.

    21 mai 1870
    Un sénatus-consulte proposant un régime plus libéral est plébiscité par plus de 7 millions de voix.

    19 juillet 1870
    Les tensions avec la Prusse autour de la succession d'Espagne et l'imbroglio diplomatique de la dépêche d'Ems poussent la France à déclarer la guerre à la Prusse.

    2 septembre 1870
    Lors de la capitulation de Sedan, l'Empereur est fait prisonnier.

    4 septembre 1870
    À Paris, des députés (dont Léon Gambetta) proclament la République 

    1er mars 1871
    La déchéance de Napoléon III est votée par la Chambre.

    Mars 1871
    L'ex-empereur s'exile en Angleterre. 

    9 janvier 1873
    Il meurt à l'âge de 64 ans, dans sa résidence de Camden Place.