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Le clown triste
Sous son maquillage aux souriantes couleurs,
Le clown triste dissimule son chagrin.
Il se courbe sous le fardeau de la douleur
- Son amie si fidèle depuis tant de matins -.
Il allume des étoiles au fond de ses yeux
Et présente ses lèvres fardées de bonheur
Aux regards toujours en quête de merveilleux ;
Pourtant, ils sont aveugles devant son malheur.
Il n’est pas étranger à cette indifférence ;
Pour voir fleurir des sourires sur les visages,
Il enferme, derrière son masque, sa souffrance
Et son habitude, ses pleurs et leurs ravages.
« Qu’importe » se dit-il… « Ne sont-ils pas ravis ! »
Il s’est réjoui de tous les rires des enfants
Passionnés, assis au premier rang de sa vie,
Et leur a offert toutes les rides du temps.
Il n’attend ni gratitude ni compassion,
Juste un peu de compréhension et d’indulgence
Quand s’éteindront les lumières de la raison
Et se fermeront les portes de la souffrance.
Dans le silence du soir, il entend l’espoir
L’implorer de sécher ses larmes de détresse,
D’enlever les artifices de son histoire
De petit clown triste et de goûter à l’ivresse.
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