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Le phare
Droit, fidèle, éclairant le toit de ma maisonnée,
Infatigable guetteur des cieux importuns
Battu par les tempêtes, rongé par les embruns,
Ta lueur rayonne sur ma mer démontée.
Éclairant la jetée, minuscule barrière,
Où se brisent les larmes d'un homme en émoi,
Ta présence rassure autant que l'humble toit,
Et quand vient la nuit m'étreint dans sa lumière?
Combien de larmes iodées t'ont maculé!
Cette eau maintenant couvre ton pied de géant,
Des ridules, points blancs sur un bleu firmament,
Donnent de la gaieté à ta ligne béton armé.
Oui j'aime m'abriter derrière ton petit targe,
Quand l'angoisse du soir tire les longs sanglots,
Et qu'il ne reste plus de couleur sur les flots,
Dès que l'océan sur ton rocher sonne la charge.
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